
Phénomène grandissant depuis quelques années, le potager urbain existe sous différentes formes. A la portée de tous les citadins, il peut constituer une activité de détente mais aussi un revenu car certains potagers urbains sont des entreprises très rentables.
Potager urbain : contexte
Le potager urbain est une forme émergente d’agriculture. En effet, depuis 2006, plus de 50% de la population mondiale est citadine et cette tendance va s’accroître dans les années à venir.
C’est pourquoi l’ONU, via la FAO (Food and Agriculture Organization, antenne de l’ONU liée à l’alimentation et à l’agriculture) a développé le concept d’agriculture urbaine et péri-urbaine : le but étant de permettre aux villes d’assurer leur sécurité alimentaire tout en limitant les émissions de CO2 par le développement des circuits courts notamment.
De plus, les potagers urbains ont une vocation sociale et pédagogique. Aussi, le phénomène du potager urbain arrive progressivement dans l’Hexagone grâce à une promotion plus accrue des concepts de développement durable, consommation locale et transition énergétique notamment.
Le potager urbain a pris tellement d’ampleur ces dernières années qu’une étude du CNRS a démontré que la surface des jardins partagés associatifs était actuellement égale à celle cultivée par les professionnels.
Types de potager urbain
Par définition, un potager urbain se trouve en ville. Pourtant, il en existe de multiples modèles : partagé, ouvrier, « window farming » et «square foot garden ».
Le jardin partagé
C'est une parcelle collective cultivée par un groupe d’habitants d’un quartier, il fait au minimum 700m².
Le jardin ouvrier
Le jardin ouvrier est une surface de grande taille (généralement supérieure à 900m²) divisée en plusieurs lopins qui sont loués et entretenus individuellement.
Le « window farming »
Le « window farming » est un système de culture en hydroponie (= les plantes ne sont pas cultivées dans un sol mais dans un liquide nutritif) réalisé sur le rebord d’une fenêtre à l’aide de bouteilles en plastique recyclées.
Le « square foot garden »
Le « square foot garden » aussi appelé potager en carréconsiste à réaliser sur une petite surface (de type terrasse) une jardinière d’un mètre sur un mètre.
Cette dernière est ensuite divisée en 9 carrés dans lesquels on peut planter une ou plusieurs plantes comestibles. L’idée de ce type de culture est de visualiser la rotation au fil des saisons.
À noter : Dans les modèles de potagers urbains présentés ci-dessus, 2 ont des noms anglo-saxons. Cela est dû au fait que les potagers urbains soient particulièrement développés en Amérique du Nord. En effet, la méthode window farming a été créée par Britta Riley, designer new-yorkaise tandis que le square foot garden a été mis au point par Mel Bartholomew. De plus, les Lufa Farms est une entreprise canadienne cultivant des légumes sous serre, cette dernière étant sur un toit.
Potager urbain : pour quelles cultures ?
Les plantes aromatiques
Il est possible de réaliser un potager urbain facilement chez soi. En effet, sur un rebord de fenêtre, il est possible de planter des herbes aromatiques comme :
- des herbacées : la ciboulette ; le basilic ; la menthe ; le persil ; l’aneth ;
- des ligneux : le romarin ; le thym ; le serpolet.
Toutes ces plantes aromatiques se cultivent aisément avec un arrosage régulier.
Les légumes du jardin et/ou du potager
Il est également possible de mettre ces plantes aromatiques dans une jardinière et/ou d’y ajouter des légumes comme des tomates-cerises, radis, salades de type roquette ou fraisiers. Ces différents fruits et légumes se cultivent dans une profondeur de 15-20cm.
Si vous avez la possibilité de mettre des pots d’une profondeur supérieure à 40cm chez vous, vous pourrez aussi cultiver des pommes de terre, des courgettes, des poivrons, des aubergines ou des framboisiers.
Il est également possible de se lancer :
- dans la création d’une jardinière d'un mètre sur un mètre ;
- dans la culture hydroponique type window farm ;
- de s’inscrire dans un jardin partagé associatif ou dans un jardin ouvrier (attention selon les villes, le temps d’attente pour l’obtention d’une parcelle peut être très long).